Les Graines
Modalités d'emploi : 
 
Toutes les graines demandent une préparation particulière consistant en :  
  • un trempage de 1 à 24 heures  
  • une cuisson de 20 à 60 minutes  
Le trempage 
Il a pour but de faire reprendre aux graines toute l'eau qu'elles ont perdues afin de leur restituer le poids et le volume qu'elles avaient avant leur déshydratation. L'eau tiède accélère et facilite ce processus. 
 
Attention si les graines sont utilisées sèches en amorçage, les gros poissons comme les carpes sont capables de les avaler en grande quantité. Après un séjour de 24 heures dans leur tube digestif les graines auront tellement gonflé que l'on retrouvera plus de la moitié des poissons flottant le ventre en l'air à la surface du plan d'eau ! 
 
La cuisson 
Elle est indispensable non pour obtenir des graines moins dures, la dureté devant être conservée au maximum, mais parce qu'ainsi elles libèrent leur principe huileux et aussi parce que la fécule qu'elle contiennent se transforme en glucose renforçant leur valeur nutritive et leur attractivité. La cuisson détruit aussi le poison que contiennent certaines graines comme l'arachide. La durée de cuisson est variable suivant le type de graine. 
 
Le blé : 
 
Pour la pêche on utilisera de préférence du blé blanc pour sa visibilité. Mais lorsque les bancs de gros poissons sont intéressés par le blé, il peut être préférable d'utiliser du blé "roux" sélectionné pour l'élevage des animaux, les grains étant un peu plus gros permettant de sélectionner des poissons d'une plus belle taille.  
 
Après un trempage de 24 heures (personnellement j'ajoute une pincée de gros sel dans l'eau de trempage) le faire cuire environ 60 à 90 minutes jusqu'à ce que le grain commence à éclater légèrement. Le grain continuant d'absorber l'eau jusqu'à être trop mou ou totalement éclaté, pour l'eschage mettre les grains à égoutter et les conserver dans un bocal hermétique pour qu'ils ne se dessèchent pas. Pour l'amorçage il n'est pas nécessaire de prendre ces précautions. 
 
Pour augmenter son attractivité, je rajoute un sachet de sucre vanillé pour un litre d'eau de cuisson. 
 
Pour ma part j'en conserve toujours au congélateur, les grains ayant été bien égouttés auparavant ce qui permet d'en prélever la quantité suffisante pour une partie de pêche au blé impromptue, ce qui évite le délai de trempage et de cuisson. Il peut se garder ainsi plusieurs mois. 
 
Le maïs : 
 
Grâce à sa grosseur et à sa couleur il a une parfaite visibilité, son odeur pénétrante et son goût agréable ont fait de lui un appât de premier ordre pour tous les gros poissons blancs. Il existe des variétés de tailles différentes. 
 
On peut le trouver en boite cuit et sucré (dit "doux"), c'est le plus pratique d'emploi pour le pêcheur s'il ne doit servir d'esche. 
 
Si l'on veut le faire cuire soi-même pour l'amorçage : 
 
Faire tremper les grains secs de 12 à 24 heures dans de l'eau tiède puis les faire cuire de 30 à 45 minutes. 
 
On peut aussi les faire tremper au préalable 24 heures au moins dans de l'eau à laquelle on aura ajouté quelques gouttes de parfum et du colorant. Cela peut augmenter son pouvoir attraction olfactif en cas d'accoutumance ou de refus par des carpes (voir remarque).  
 
 
 
Remarque : 
 
Lorsque l'on pêche la carpe il présente le défaut d'attirer aussi les autres poissons (gros gardons , brèmes ...). Ses spécificités (visibilité, odeur, goût) seront aussi un défaut vis à vis d'une carpe qui a déjà été piquée sur du maïs, sa méfiance sera communiquée au reste de la troupe qui fuira les zones amorcées au maïs. 
 
 
 
Le chènevis : 
 
Le chènevis est une plante de la famille des Cannabinacées, à ne pas confondre avec le chanvre indien Cannabis sativa dont on tire le Hachich et la Marijuana. Le chènevis est la graine du chanvre, cultivé pour sa tige qui done une fibre textile de qualité. L'accoutumance du gardon, poisson essentiellement visé lorsque l'on pêche au chènevis, demande plus de temps qu'avec les autres graines ; trois jours sont un minimum. Pour l'eschage, il faut utiliser le chènevis monstre du Chili. Comme son nom l'indique, il est plus gros que celui de Chine que l'on réservera pour l'amorçage. 
 
Son pouvoir d'agir sur le poisson comme une drogue est bien connu des pêcheurs dits à la graine. On plantera la pointe de l'hameçon (n°18 ou 16) sur le germe entre les deux parties de la coquille, très dure, celle ci n'étant pas retirée car elle conserve une cohésion à l'ensemble. Avec des relachers nombreux, il faut agrainer à chaque coulée, ce qui rapporte de beaux gardons de mai à septembre. 
 
Sa préparation consiste à le faire tremper de 24 à 36 heures, puis à le faire cuire environ 20 à 30 minutes jusqu'à ce que le germe blanc commence à sortir. Attention à bien stopper la cuisson par l'ajout d'eau froide. Si la graine est trop cuite on aura du mal à la faire tenir sur l'hameçon ou le poisson aura beaucoup de facilité à absorber la graine avant que le pêcheur ait le temps de ferrer. 
 
Le pois chiche : 
 
Graine utilisée par les carpistes. C'est son aptitude à absorber les arômes et colorants artificiels qui en font toute sa valeur. Elle est aussi nettement moins cher à l'achat que l'arachide. Il est important de ne pas l'employer sec à cause de son doublement ou triplement de volume (voir remarque générale ci-dessus). Il est rare d'escher au pois chiche, mais sur un amorçage au pois chiche, lorsque l'on pêche au cheveu, il est bon d'alterner pois chiche et bouillette sur le cheveu 
 
Sa saveur et son arôme naturel étant faibles, il est conseillé de lui rajouter un arôme. 
 
Pour le préparer, le faire tremper de 24 à 48 heures, puis lui assurer une demi cuisson de 15 à 25 minutes afin de lui conserver une fermeté évitant que les petits blancs ne s'y intéressent trop. C'est dan l'eau de trempage que l'on ajoutera l'arôme artificiel, il faut veiller à ce que les graines soient toujours recouvertes d'eau en rajoutant de l'eau tiède au bout de quatre à cinq heures. Les arômes conseillés sont le Scopex, Pukka salmon, Malt-chocolat. Le goût peut être amélioré par un ajout de sirop de sucre.  
 
 
 
Après un trempage de 12 à 24 heures dans l'eau tiède, une cuisson de 45 à 90 minutes est nécessaire. Inutile de la parfumer ou colorer artificiellement la carpe la préfère au naturel. 
 
Une de ses particularité est d'être rejetée à demi digérée du tube digestif. C'est ainsi qu'elle se trouve dispersée au delà de la zone d'amorçage où elle peut être ingérée par une autre carpe. Là se trouve put être l'explication de sa longue efficacité, cette dispersion l'assimilant pour la carpe à une production naturelle du plan d'eau. 
 
L'arachide : 
 
Aussi utilisée pour pêcher la carpe, sa qualité essentielle est de contenir 48 à 52% d'huile. Lorsque les carpes goûtent les premières graines sur un amorçages elles peuvent être prises d'un véritable frénésie se traduisant par des sauts incessants hors de l'eau sur le coup. Elles peuvent en arriver à dédaigner toute autre forme de nourriture, ce qui peut se retourner totalement contre le pêcheur. 
 
L'arachide crue contient une sorte de poison, l'aflotoxine, provoquant à la suite d'une forte consommation une grave carence en vitamine B. Il ne faut donc pas en abuser dans les plans d'eau de moins de 4 à 5 ha sous peine de causer de graves troubles aux carpes pouvant aller jusqu'à la mort. 
 
Pour les préparer, ne choisir que des graines destinées à la consommation humaine. Les mettre à tremper de 12 à 16 heures et les faire cuire de 20 à 40 minutes ce qui est suffisant pour libérer leur huile et détruire l'aflotoxine. Il est inutile de changer leur odeur et saveur artificiellement. Toutefois en cas de besoin utiliser les arômes fruits de mer, mangues, Naurex, Florentine A et B, et la couleur bleue. 
 
Sur un tapis d'arachides inutile de vouloir présenter une bouillette elle sera irrémédiablement rejetée par les carpes. 
 
 
 
La noisette tigrée (tiger nut) : 
 
Graine de Souchet, plante vivace du bord des eaux (famille des Cypéracées comme le papyrus) cultivée pour son huile notamment en Espagne (où on l'appelle chufa). Sa grande qualité, dans la pêche à la carpe, réside dans sa capacité à maintenir son pouvoir d'attraction pendant une période d'une durée étonnante. Elle ne semble pas exercer la moindre accoutumance négative. Cette graine de couleur marron foncé piquetée de petits points noirs est dotée d'un parfum indétectable par le nez humain. Sa dureté naturelle en fait la graine la mieux adaptée à l'eschage au cheveu. Son seul défaut est son prix mais elle se conserve plusieurs années. 
 

La graine de lupin blanc: 
 
Sa grosse taille fait qu'elle est utilisée pour la pêche à la carpe. 
 
Le haricot à oeil noir : 
 
Utilisé pour la pêche à la carpe. 
 
La graine de tournesol : 
 
Autres graines utilisables : 
 
Le pois fourrager, la fève, la fèverolle, le pois d'érable 
 
La Bouillette :
Il s'agit d'un appât en forme de boule dure de 1 à 2 cm. La pâte est préparée à partir de farines, de colorants, d'arômes et d'oeuf, puis cuite dans l'eau bouillante d'où son nom de bouillette. 

La bouillette est utilisée dans la pêche des carpes, sa taille permet de ne sélectionner que les gros poissons, les petits ne pouvant ni l'avaler ni l'entamer. Elle est utilisée sur un montage au fil.

On peut la fabriquer soit même ou l'acheter toute  faite avec une large gamme de couleurs et parfums.
La pratique du no-kill fait qu'une carpe prise avec une bouillette va en mémoriser la couleur et le parfum. Remise à l'eau, elle va donc considérer ces deux éléments comme un danger et ne pourra être attrapée avec une bouillette du même type d'où cette large gamme de bouillettes, couleurs et arômes.